Le cid
Le Cid, oeuvre de Corneille, sera présenté pour la première fois le 5 janvier 1637. Cette tragi-comédie faite en vers fut écrite lors de la guerre de 30ans lorsque le théâtre et les arts étaient en mutations du baroque vers la régularité du classicisme. Cette pièce de théâtre ne respecte pas toutes les règles de la tragédie classique. L’histoire se déroule à Séville en Espagne. Malgré l’accord des parents de Rodrigue et de Chimène pour qu’ils se marient, des complications paternelles surviennent. Dans l’extrait qui suit, les deux pères, Don Gomès (le Comte) et Don Diègue, se disputent à cause que l’un d’eux a reçu le poste de gouverneur tant convoité par les deux. C’est alors que l’on voit la différence de leur caractère. L’écart entre les deux personnages, l’un honnête et humble tandis que l’autre représente le baroque.
Don Diègue représente l’honnête homme. Lors de la tirade entre celui-ci et le Comte, Don Diègue est personnifié par le passé et l’expérience. Fessant une métaphore de sa vie à un roman pour montrer qu’il a vécu beaucoup de péripéties et pour ajouter un effet soyeux a celles-ci, il dit «Il lira seulement l’histoire de ma vie./Là dans un long tissu de belles actions,» (v.186-187). De plus, Don Diègue affirme au Comte qu’il était aujourd’hui ce qu’autre fois il fut. Ce chiasme permet de montrer au Comte qu’il n’aurait pas tant été si différent de son destinataire, mais seulement si’l avait vécu plusieurs
années plus tôt. Ceci démontre l’ancienneté et l’expérience de Don Diègue. L’honnête homme est respectueux envers la royauté. À l’aide d’une périphrase des mots «pouvoir absolu » il rend le vers « Mais on doit ce respect au pouvoir absolu » (v.163) plus intense, important et avec plus d’impact. Remplacer un terme plus simple comme royauté par un mot plus long et fort comme pouvoir absolu aide