Traitée sur la tolérence
Cet texte est un extrait du « Traité sur la Tolérance » (1763), écrit par Voltaire suite à l'affaire Calas. Voltaire y attaque le fanatisme qui conduit à toutes les extrémités comme de condamner un innocent. Il semble ne plus rien attendre des hommes et préférer s'adresser directement à Dieu. Voltaire en plaçant Dieu au dessus de tout renvoie l'homme à sa petitesse. Parce que Dieu est grand l'homme est petit : petit par ce qu'il est, petit par ce qu'il a, petit par ce qu'il pense. Voltaire lui, se place au milieu, en intercesseur.
Place de Dieu
Paradoxalement Voltaire le tutoie et d'autre part il lui parle effectivement comme à un Dieu tout-puissant. En réalité il veut souligner à quel point Dieu est au dessus des hommes. Il le qualifie donc de « Dieu de tous les êtres » donc devant qui nous sommes tous égaux puisqu'il est le Dieu de tous qu'il nous a tous créés. S'il dit « Dieu de tous les mondes », c'est pour rappeler la grandeur de l'univers qu'on ne peut réduire à notre seule terre : plus l'univers sera infini plus notre terre paraîtra petite. En disant « Dieu de tous les temps », voltaire rappelle ainsi la finitude de l'homme, seul Dieu est éternel et ses lois sont éternelles également, ce qu'Il a décidé ne peut être changé par les hommes car ses « décrets sont immuables comme éternels ».
Dieu est immense dans ce qu'il est, dans sa générosité : « toi, qui a tout donné »
Voltaire lui parle avec un respect marqué « s'il est permis...d'oser te demander », « daigne ». Il lui demande d'avoir pitié des hommes. Il l'invoque par 3 fois « à toi ». « fais que »
Il lui demande d'avoir pitié de la race humaine « regarde en pitié » comme durant la messe où on supplie Dieu d'avoir pitié de nous. Il lui demande d'épargner les hommes, que Dieu ne nous punisse pas comme il a pu le faire dans l'ancien testament (les plaies d'Égypte, le déluge). Voltaire rappelle au lecteur le Dieu vengeur qui peut envoyer des «