Le cid - acte iii, scène 4
Écrire une dispute entre amoureux au XVII ème siècle.
Le Cid est une pièce en 5 actes de Pierre Corneille, écrite en alexandrins, et jouée pour la première fois en 1637.
C'est une tragi-comédie, c'est-à-dire une histoire tragique au dénouement heureux.
Au XVII ème siècle, le courant artistique classique s'oppose au courant baroque.
Les règles du théâtre classique supposent qu'un auteur respecte la règle de la triple unité : une seule intrigue, dans un seul lieu, dans une seule journée.
Le Cid ne respecte aucune de ses règles : la pièce multiple les intrigues, les lieux et s'étend sur plusieurs jours, ce qui a fait scandale à sa sortie, et déclencher un flot de critiques, qu'on a appelé « la querelle du Cid ». La pièce connait pourtant un grand succès!
On lui a aussi reproché de manquer de vraisemblance : la pièce ne « fait pas assez vrai »...
Et enfin, les classiques choisissaient leur sujet dans l'histoire antique, et Corneille a choisi une histoire contemporaine, et pire que tout, avec des personnages espagnols, ennemis de la France à l'époque.
Dans une pièce en 5 actes, l'acte du milieu, le 3 ème est celui des moments les plus intenses et les plus importants.
Dans le Cid, l'intrigue est présentée au premier, s'installe au 2ème, explose au 3ème, s'apaise au 4è, jusqu'au dénouement du 5ème.
Lire des alexandrins :
Chaque vers du poème doit comporter 12 syllabes.
Le « e » muet :
Un « e » muet en fin de vers ne compte pas pour une syllabe.
Un « e » muet à la fin d un mot, suivi d’un mot commençant par une voyelle ne compte pas.
Un « e » muet dans un mot (exemple : « m'entretienne ») ou à la fin d’un mot, suivi d’un mot commençant par une consonne compte pour une syllabe ( « où sommes-nous »).
Lecture des hiatus :
Il y a un hiatus quand deux voyelles sont dans la même syllabe (ex : « ciel », « affection» )
Il y a deux façons de les lire :
Soit on prononce les deux voyelles en un seul son : «