La terreur
„ Les têtes tombent comme des ardoises„ constatait l’accusateur public Fouquier-Tinville, au début de l’été 1794. Cet homme était bien placé pour connaître la question puisqu’il fournissait chaque jour au bourreau son contingent de victimes.
La Terreur est une période de la Révolution française durant laquelle la Convention nationale a entrepris l'élimination des ennemis supposés de la Révolution, suscitant un climat de terreur en France de septembre 1793 au 27 juillet 1794. Mais, la terreur a eu des précédents, notamment les massacres de septembre 1792 qui ont également eu lieu sous la bienveillance des autorités. Ces massacres constituaient des exécutions massives des prisonniers au cours de la Révolution française.Le 10 mars 1793, sous l’influence des Montagnards, la Convention inaugure la création d’un Tribunal révolutionnaire destiné à juger les crimes commis contre la République. A partir du 5 septembre 1793, sous la pression des sans-culottes, la Convention met la „Terreur à l'ordre du jour„. Celle-ci est proposée par Barrère au nom du Comité de salut public. Le 17 septembre 1793, les conventionnels votent la loi des suspects qui permet l'arrestation immédiate de tous ceux qui « n'ont pas constamment manifesté leur attachement à la Révolution » ou de ceux qui « n'ayant rien fait contre la liberté, n'ont rien fait pour elle ». Le tribunal révolutionnaire supprime la défense, seul des preuves morales peuvent suffire à envoyer quelqu’un à la mort, l’unique alternative étant l’acquittement. Ainsi est mise en place la « Grande Terreur ».Les premiers visés par la Terreur comme les nobles, les prêtres réfractaires, les émigrés et leurs familles, ainsi que les possédants sont bientôt rejoints par tous ceux dont la sincérité révolutionnaire peut être suspectée. Les condamnés par les tribunaux révolutionnaires sont des nobles, des membres du clergé, des ouvriers ou des paysans qui eux sont accusés de désertion, d’accumulation, de rébellion