La sécession viennoise
Introduction
Ce que l’on connaît à présent sous le nom d’art viennois, ou d’art nouveau, tire ses origines en Allemagne aux environs de 1890. A cette époque, il ne s’agit que d’un groupe restreint d’artistes peintres symbolistes comme Franz von Stuck ou encore Arnold Böcklin. Ceux-ci refusent de se soumettre à l’art conformiste de l’époque et veulent créer quelque chose de nouveau, de nouvelles normes à l’art, et l’expriment publiquement en créant la revue Jugend (« jeune,nouveau ») qui donnera son nom au courant. C’est alors que le mouvement de sécession apparaît en Autriche, tout particulièrement à Vienne où se forme également un ensemble d’artistes, mais cette fois pas seulement peintres, mais aussi architectes et plasticiens. En 1897, Gustav Klimt, dessinateur, peintre, décorateur, et lithographe autrichien renommé devient président du mouvement de sécession à Vienne. Il veut regrouper la majorité d’artistes autrichiens dans la capitale, afin de créer ce qu’il nomme « la force créatrice » du pays, et permettre des échanges d’idées plus directes ainsi qu’une meilleure communication avec les artistes étrangers. Il désire également renouveler l’art et ses normes qu’il juge comme n’étant plus d’actualité, et former un courant d’idées nouvelles international, pour combattre l’élan nationaliste des pays européens. Cet ensemble d’artistes crée alors des revues, met à profit ses architectes pour créer ses propres lieux d’expositions, dont un monument principal dessiné par Josef Maria Olbrich : le Palais de la Sécession. Ces œuvres architecturales représentent ce style nouveau qui grandit très rapidement. On y retrouve des dorures, la lithographie type du mouvement créée par Otto Eckmann, la nature représentée par des feuilles, des visages moulés aux allures mythologiques, très symboliques, ainsi que le nom donné à la revue Ver sacrum (« printemps sacré ») qui là encore est une mention symbolique de ce renouveau