« La seule vie qui soit passionnante est la vie imaginaire »
Ainsi, il n’est pas étonnant que Virginia Woolf, une femme incomprise, maltraitée et brimée par son père et son frère ait affirmé : « La seule vie qui soit passionnante est la vie imaginaire ». Il est en effet tout à fait compréhensible qu’un être bafoué dans son honneur dans la vie réelle manifeste le désir de s’échapper en quelque sorte de cet enfer pour d’autres horizons meilleurs. Un horizon imaginaire en l’occurrence.
Cependant, est-ce que le cas de cette auteure peut-il se transposer à tout un chacun ? N’y-a-t’il pas certaines personnes qui puissent être heureuses dans la vie réelle ? Nous analyserons l’éventuelle généralité à tirer de cette citation. Alors au final que penser de cette affirmation ? Certes, la monotonie s’installe rapidement sur terre. Certes, les rêveurs se révèlent moins tristes que les pragmatiques purs et durs. Et certes l’imaginaire est un moyen de s’évader et d’échapper aux tracas de la vie. Mais justement, ces tracas rendent la vie palpitante. Ils la sortent de la monotonie précédemment décriée. Mais surtout, une telle affirmation est plus que réductrice. Elle ne tient pas compte de ceux qui s’épanouissent dans un sport ou dans un projet. Elle oublie que bon nombre de vivants sont heureux, à leur manière, sur terre.
Maintenant ne soyons pas catégoriques à exclure une cohabitation de ces deux vies. En effet, il est tout à fait