La pratique sportive en France
Ets’ils ne sont pas à proprement parlé sportifs, peut-être sont-ils au moins physiquement actifs? Dans tous les cas, soutiennent-ils la comparaison avec leurs voisins européenset avec les autres nations développées? Quelles sont les meilleures méthodes pour répondre à ces questions? Voilà des question- nements réguliers concernant l’évaluation du niveau de pratique physique et sportive en France. On peut faire remonter l’origine de ces interrogations aux années 1980. Depuis les premiers éléments de quantification proposés par l’Insee en 1967, les sondages commandés par la presse ou par les industriels du sport et les enquêtes lancées par les administrations (du sport, de la santé publique et des statistiques nationales) ont apporté leurs contributions.
Cesouci de mesure est bien sûr lié à la volonté d’apprécier les changements survenus dans le domaine du sport depuis les années 1960, mais aussi d’éva- luer les effets des politiques sportives mises en œuvre à partir de cette époque.
Plus récemment, les préoccupations de santé publique ont aussi poussé au développement d’enquêtes sur l’activité physique et amené la mise en œuvre de nouveaux instruments de mesure. Les relations entre pratique physique et santé représentent également une préoccupation importante dans les pays voisins ou aux États-Unis. Dans ce pays, par exemple, les données sur l’acti- vité physique produites dans A Report of the Surgeon General, paru en 1996
(US Department of Health and Human Services, 1996), ont conduit à une large mobilisation durant cette période (US Department of Health and Human Ser- vices, 1996).
Malgré la multiplication des données, la comparaison entre les pays ou entre les périodes est toutefois rendue difficile par la diversité des définitions utili- sées dans les différents pays, voire dans un même pays, selon les moments et selon les institutions