La politique de poincaré dans les années 1920
Pendant les années 1920, l’économie française se modernise. Mais cette modernisation n’est pas perçue par la population qui reste davantage préoccupée par l’inflation et les crises monétaire. Pourtant, ces deux problèmes sont en partie résolus par le président du conseil Raymond Poincaré. En quoi la politique de Raymond Poincaré est une réussite dans les années 1920, sachant que la France finit, elle aussi, par être touchée par la crise en 1931 ?
Aux origines de la politique de Poincaré : la fragilité de la reprise économique
Les facteurs spécifiques de la reprise française
La dépréciation du franc favorise les exportations ; l’inflation réduit les dettes des entreprises et les incite à emprunter pour investir. La collaboration entre l’Etat et une fraction du patronat gagné à la modernisation a été également bénéfique. Après l’armistice, le patronat, hostile à l’étatisme, obtient le démantèlement de l’économie dirigée : offices et consortiums ont été dissous et les projets de Clémentel, désireux d’institutionnaliser les liaisons Etat-grandes entreprises, ont été abandonnés pour la plupart.
Un dynamisme essentiellement industriel
L’industrie française bénéficie du dynamisme de grands patrons. Beaucoup sont issus de grandes écoles et munis d’un diplôme d’ingénieur comme le magnat de l’électricité Eugène Mercier ou le patron de l’automobile André Citroën. L’appareil productif se modernise donc avec le travail à la chaîne, le remplacement des machines à vapeur par les moteurs électriques ou la mécanisation accrue (marteau-piqueur)… Toute l’économie française n’a pas connu cet élan modernisateur. La France demeure un pays de petites et moyennes entreprises souvent routinières. L’agriculture a été peu touchée par le mouvement de modernisation. L’appareil commercial est archaïque et la « boutique » est protégée par la législation.
L’inflation : un mal endémique
La population française n’a pas