La philosophie rend elle la science inutile
* philosophie : La philosophie, selon Pythagore, auquel remonte le mot, ce n'est pas la sophia elle-même, science et sagesse à la fois, c'est seulement le désir, la recherche, l'amour (philo) de cette sophia. Seul le fanatique ou l'ignorance se veut propriétaire d'une certitude. Le philosophe est seulement le pèlerin de la vérité. Aujourd'hui, où la science constitue tout notre savoir et la technique, tout notre pouvoir, la philosophie apparaît comme une discipline réflexive. A partir du savoir scientifique, la visée philosophique se révèle comme réflexion critique sur les fondements de ce savoir. A partir du pouvoir technique, la sagesse, au sens moderne se présente comme une réflexion critique sur les conditions de ce pouvoir.
* inutile : Sans raison d'être. Sans nécessité.
La philosophie ne permet d'établir aucune connaissance certaine. Elle est comme un champ de bataille. On peut donc s'en passer. La science, elle, suffit pour apporter des réponses certaines et utiles aux questions que l'homme se pose. Mais, laa science n'offre aucune réflexion sur les valeurs morales, sur le sens de la vie. Elle ne peut donc remplacer la philosophie qui elle véritablement se pose la question de l'Etre (Heidegger).
« Les questions que la science exclut par principe, observe Husserl, sont les questions qui portent sur le sens ou l'absence de sens de toute existence humaine. » Quel est donc ce principe, ou plutôt quels sont -ces principes par lesquels la science rejette des questions qu'elle considère comme « philosophiques » ? Ce ne sont pas en réalité des principes immuables : ils varient selon les diverses sciences et leurs divers états. Ainsi l'épistémologie positiviste d'A. Comte avait .voulu fixer à deux les principes fondamentaux