La perte d'une chance
On enseigne que le préjudice doit présenter 3 caractères : direct, actuel et certain. • • Préjudice doit être direct : il doit résulter directement de la faute. On ne répare pas les conséquences indirectes ou lointaines de celles-ci. ( Lien de causalité (ne concerne pas le préjudice lui-même). • • Préjudice doit être actuel : présent. Mais très artificiel, car le préjudice peut être futur si c’est certain qu’il se réalise. • • Préjudice doit être certain : seule véritable condition qui doit être remplie pour que le préjudice soit réparable. Auteur du dommage doit réparer le préjudice chaque fois que celui-ci s’est réalisé ou qu’il est certain qu’il se réalisera dans l’avenir. Préjudice éventuel (irréparable) est opposé au préjudice certain (futur). La frontière entre ces 2 préjudices n’est pas bien tranchée : le préjudice peut se développer dans le futur (dommages apparaissent dans le temps). Dans les 2 cas, c’est l’hypothèse de la perte d’une chance. Il y a perte d’une chance quand une erreur médicale raccourcit la vie d’un patient, quand un cheval de course n’a pas pu courir… ( Disparition de la chance. C.Cass a admis la possibilité de réparer la perte de chance si cette chance était sure d’exister. Pour la jurisprudence, la chance est un bien potentiel dont la victime a été privée. Perte de chance pour la C.Cass : chaque fois qu’est constatée la disparition de la probabilité d’un événement favorable ( 18 mars 1975). Réparation de la perte de chance est calculée en fonction de la chance