La mort de l'enfant La Peste Albert Camus
- Camus est un philosophe et un écrivain né en Algérie en 1913 et mort en 1960. Dans son œuvre, aussi bien philosophique que littéraire, il a mis en lumière l’absurdité de la condition humaine, c’est à dire l’idée que la vie humaine n’a pas de sens a priori, que le monde nous est vraiment étranger, et en même temps la nécessité de la Révolte pour conjurer l’absurde, pour donner nous-mêmes du sens à l’existence. - La Peste est un roman publié en 1947 et qui s’intègre dans une trilogie constituée aussi d’une pièce de théâtre (Les Justes) et d’un essai (L’Homme révolté). - Situation de l’extrait : L’extrait que nous allons étudier se situe dans la 4ème partie du roman. La peste sévit à Oran depuis 7 mois. Le docteur Castel a mis au point un sérum qui va être essayé sur le fils du juge Othon, dont le cas est jugé désespéré par Rieux. Tous les personnages engagés dans le combat contre la peste sont réunis au chevet de l’enfant : Castel, Tarrou, Paneloux, Grand, Rambert et Rieux. - Lecture du texte - Problématique : Cette scène, qui réunit donc tous les personnages, prend une signification particulière. Nous nous demanderons comment et pourquoi. - Plan : Nous verrons d’abord comme Camus nous fait sentir la cruauté des souffrances infligées à l’enfant, puis nous étudierons comment il met en valeur le caractère parfaitement injuste et incompréhensible du mal.
Développement
I) Une souffrance cruelle
1) Une peinture réaliste
- Le narrateur évoque précisément les effets de la peste sur tout le corps de l’enfant : le champ lexical du corps est abondant : « les dents », « bras et jambes », « estomac », la tête », « les yeux », « visage », « jambes », « chair », « sa carcasse »
- Tous ses symptômes sont évoqués : la sudation à travers l’odeur « d’ aigre sueur », la difficulté à respirer (« parut respirer plus vite », « haletant ») et surtout les convulsions (« se raidit », « crispant »).
- De nombreux adjectifs viennent mettre en valeur