La légitimation du nouveau pouvoir politique : les sources de la légitimité politique
Les processus de légitimité sont diversifiés et articulent plusieurs sources de légitimation, qu’elles puisent dans les institutions modernes, comme les élections démocratiques, ou les légitimités traditionnelles, mutées et adaptées aux systèmes parfois exogènes comme l’idéologie communiste. La négation de ces processus de légitimation et l’apparition d’un pouvoir autoritaire donne généralement lieu à une forte personnalisation du pouvoir.
1. La légitimité électorale
L’organisation d’élections marque une étape décisive dans les processus de transition vers la démocratie au point que la communauté internationale tend à y voir la fin de la transition. Les pays que nous étudions – à l’exception de la Chine – sont engagés à des stades différents dans un processus électoral, organisé par les autorités nationales ou internationales. Outre la chronologie et la nature de ces processus, leur valeur et leur signification diffèrent largement.
En Afrique du Sud comme en Pologne, le processus électoral a été choisi comme mode de transmission de pouvoir : dans ces deux Etats, le parti au pouvoir a reconnu les partis de la contestation comme une opposition constituée et un acteur de la scène politique : ces étapes ont été franchies avec l’ouverture des négociations de la Table ronde avec le syndicat Solidarnosc en Pologne en avril 1989 et avec l’abolition du régime de l’apartheid et la reconnaissance de l’ANC (African National