Il semble important de rappeler le contexte dans lequel le tableau a été réalisé.
En effet nous sommes en 1915, un an auparavant, Othon Friesz a été mobilisé pour la guerre. Peu de temps après, il fut blessé et rapatrié. Cet épisode marqua profondément sa vie, lui infligeant de nombreuses blessures qu’il représente sur une série de tableau.
Il s’agit d’une œuvre à plusieurs niveaux : au premier abords, il est difficile de comprendre le sens du tableau. Il faut s’attarder dessus pour l’analyser. C’est, en effet, un tableau riche où l’on ne cesse de découvrir des éléments. Il faut donc le regarder en plusieurs temps.
Le tableau ne représente pas une scène unique de combat puisque nous distinguons des guerres de différentes époques. Cela se traduit par des uniformes datant de l’époque moderne dans laquelle il vit mais aussi des siècles précédents. Les armes elles aussi donnent des indications puisque nous discernons des armes à feu ( canons, fusils…) ainsi que des armes blanches.
Cela traduit la volonté de montrer la guerre et pas uniquement celle qu’il vient de vivre. De plus cela se pressent dans le titre qui induisait cette vision puisqu’il s’agit de « la guerre » et non d’une en particulier ( aucune indication de date).
Othon Friesz met ainsi toutes les guerres au même niveau. Il réalise une rétrospective de la guerre à travers les âges.
Le tableau retrace également les répercussions de la guerre sur les personnes « secondaires », en arrière : les familles, femmes et enfants, qui pleurent un être perdu. Nous voyions des femmes tenant un homme dans leurs bras. Leur fragilité est traduite par leur nudité. Chaque être qui est en difficulté ne porte pas de