La farce du cuvier
ORIGINES
Les farces et fabliaux datent du Moyen Age. Amusement comique gratuit, populaire, de plein air, souvent dans le cadre de foires, ce genre théâtral trouvait son inspiration dans les scènes de la vie quotidienne.
Le fabliau est né au 12ème siècle. C’est l’ancêtre de la farce. Diminutif du mot fable (pris au sens de conte), il est d’origine picarde.
La farce date du 15ème siècle et est tirée des fabliaux populaires. Au Moyen Age, elle servait d’intermède aux Mystères ou Miracles (représentations très longues et sérieuses du théâtre religieux). La farce est bouffonne, courte, souvent simpliste et grossière.
Farces et fabliaux mettent en scène des personnages typés de la vie de tous les jours qui trichent, mentent, se trompent, volent … Le jeu des farceurs est exagéré, pour faire passer les effets comiques au peuple, assemblé en plein air, très friand de ces courts divertissements. Souvent, la farce est porteuse d’une morale. De nombreuses farces fonctionnent sur le rapport de force entre le trompeur et le trompé. Le jeu consiste à tromper l’autre, à le farcer. Le visage du farceur, quand il n’est pas masqué, est maquillé à l’aide de farine. C’est Molière, friand de ce genre de divertissement, qui a hâté le passage de la farce à la comédie.
LA FARCE DU CUVIER
Farce en quatre scènes et à trois personnages : Jacquinot, sa femme et la mère de sa femme.
C’est jour de lessive, le pauvre Jacquinot est harcelé par sa femme et sa belle mère qui lui dictent ses mille et un travaux domestiques sous la forme d’une liste appelée rôlet (son rôle). Mais sa femme tombe dans le grand cuvier (baquet de linge) où on lave le linge. Coincée, elle demande à son mari de la délivrer, mais Jacquinot constate que cette corvée n’est pas inscrite à son rôlet…
Ainsi commence la négociation…
Evaluation de lecture cursive : La Farce du cuvier 1) Qui sont les personnages de cette farce et quel lien les unit ? /1