La fable et la vérité
Ainsi cet écrivain du XVIII e siècle s’interroge afin de savoir si un rapprochement est possible entre les deux.
Ici un portrait présentant la vérité, puis un second présentant la fable se mettent en place. Ce qui ne va pas empêcher un dialogue entre les deux. Cet échange étant favorisé par la construction même du texte, c’est-à-dire la forme de la fable.
I. Antithèse entre la vérité et la fable.
A) Le portrait de chacune d’elles
Le fabuliste nous présente les deux portraits de chacun des deux personnages opposés en tous points grâce à une antithèse. Ainsi, la vérité est présentée tristement. Tout en étant personnifiée elle apparaît sous un mauvais jour. Elle semble au bord du gouffre, d’où la référence au puits. D’ailleurs, personne ne s’intéresse plus à elle. Et le champ lexical du temps marqué par des mots tels que « temps [] détruits » renforce l’idée de l’isolement et du désespoir qui s’installe chez elle. D’ailleurs la longueur des vers et la ponctuation mise en place renforcent encore une fois cette idée. Les vers 5 et 6 le confirment grâce à leur longueur qui donne une lecture lente et maussade.
Par la suite, le fabuliste présente la Fable personnifiée, comme étant l’exact opposé de la Vérité, et ce grâce à la mise en place d’une dichotomie.
En effet, la Fable est très positivement présentée, car contrairement à la Vérité celle-ci est joyeuse et riche, le vers « La Fable, richement vêtue » le confirme. Ceci est aussi mis en avant par la forme de l’écriture qui est rapide et rythmée, le nombre de pieds de chaque vers est moins long. Et la présence de virgules donne aussi plus de vitalité. De plus, on bascule ici d’un temps passé et révolue, marqué par l’utilisation du verbe « sortir » au passé simple, à un temps présent avec le verbe « venir ». Mais