La des périers (humanisme)
Bonaventure des Périers.
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Introduction :
La Renaissance du XVIème siècle permet la redécouverte de l’Antiquité et la diffusion des textes européens. Les humanistes européens correspondent et se veulent citoyen du monde. L’essor de la nouvelle, en tant que genre littéraire, commence avec les Cent Nouvelles nouvelles de Philippe de Vigneulles, parues avant 1515 ; c’est lui qui le premier, emploie le mot « Nouvelle » dans le sens actuel. Le modèle italien, le Decameron de Boccace traduit en français en 1414 puis en 1545 relance le goût de cette écriture.
Protégé de la reine Marguerite de Navarre, Bonaventure des Périers est l’auteur des Nouvelles récréations et joyeux devis paru à titre posthume en 1558. La caractéristique de ces courts récits est de raconter un fait récent, à caractère exemplaire tout en amusant le lecteur par un bon mot ou un retournement de situation.
« Du Conseiller et de son palefrenier » raconte comment un homme du peuple, palefrenier puis maquignon, gruge son ancien maître, un homme instruit ; le conseiller tombe tête baissée dans le piège que lui tend le maquignon : il rachète fort cher la vieille mule qu’il possède déjà. C’est donc une situation amusante de tromperie qui voit le triomphe du peuple sur la bourgeoisie.
On verra comment cette nouvelle permet d’analyser deux éléments qui font le charme de ce récit : d’une part la rapidité avec laquelle est conduit l’ensemble de la nouvelle ; d’autre part, la qualité des deux portraits peints ici par un narrateur omniscient.
Problématique :
Quelles sont les caractéristiques de ce récit ?
Quel sens Bonaventure des Périers donne-t-il à cette anecdote ?
En quoi ce texte correspond-il à une démarche humaniste ?
Quelle peinture de l’homme nous propose ce texte ?
I. Les caractéristiques de la nouvelle
a. la rapidité de la mise en route
* mise en évidence d’un schéma narratif : * Présentation des deux personnages