La crise
Ann´e 2008-2009 e
Matieu Latiers, 1 MA ING MI Approche philosophique des cultures et des soci´t´s ee
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L’objet de ce livre[1] est d’expliquer cette myst´rieuse crise aussi simplee ment que possible, de sorte de ne pas recommencer. Cette premi`re crise financi`re de la mondialisation s’explique tr`s largee e e ment par l’incapacit´ de la soci´t´ am´ricaine a fournir des salaires d´cents e ee e ` e aux classes moyennes ; elle pousse alors celles-ci ` s’endetter pour financer a l’achat de leur logement, entraˆ ınant une croissance de la valeur des patrimoines et de la production. Les institutions financi`res et les initi´s qui e e les animent s’octroient l’essentiel de la richesse ainsi produite sans courir le moindre risque, grˆce ` la titrisation (Collateralized Debt Obligations) et a a a une pseudo-assurance (Credit Default Swap) ; ce qui permet, en retour, ` une croissance de l’endettement qui finit par devenir intol´rable et entraˆ e ıner panique, perte de confiance et fuite devant toute dette. Voil` qui pourrait a d´boucher prochainement sur une d´pression plan´taire ou, au contraire, e e e constituer le point de d´part d’une formidable croissance harmonieuse. Cellee ci supposerait la r´duction r´elle des endettements et non, comme on s’y e e pr´pare, leur transfert exclusif sur les contribuables. Elle exige surtout de e r´´quilibrer a l’´chelle de la plan`te le pouvoir des march´s par celui de la ee ` e e e d´mocratie, en commen¸ant par une meilleure r´gulation des march´s finane c e e ciers. Selon l’auteur, la crise actuelle s’explique simplement : si le march´ est e le meilleur m´canisme de r´partition des ressources rares, il est incapable de e e cr´er par lui-mˆme l’´tat de droit dont il a besoin, ni la demande n´cessaire e e e e au plein usage des moyens de production. Pour qu’une soci´t´ de march´ ee e fonctionne efficacement, il faut a la fois qu’un ´tat de droit garantisse le ` e droit de