La crise d'oka
Introduction 3 Les stratégies des acteurs 4 Éclatement du conflit et premières réactions d’Oka et de Kanesatake 4 Envenimement du conflit et entrée en jeu d’autres individus 5 Stratégies du gouvernement provincial et des Mohawks 6 Stratégies de l’armée et attitude des Mohawks 8 Stratégies des ministres et de la communauté autochtone 10 Conclusion 11 Annexe 1 13 Annexe 2 14 Annexe 3 15 Bibliographie 16
Introduction
© Nease (1990), Oakville Beaver du 17 août 1990, p. 6
Depuis des décennies, les Autochtones canadiens luttent pour la reconnaissance de leurs territoires. Les faits sont nombreux sur ce sujet : lois révisées maintes fois pour autoriser les revendications territoriales (1951), politiques visant à répondre à ces réclamations, annonces complaisantes du gouvernement indiquant qu’il sera désormais en pourparlers pour ouvrir des négociations (1973), sans oublier le Livre Blanc de 1969. Le conflit persiste durant plus de trente ans jusqu’à ce que la « Crise d’Oka » éclate en 1990. En effet, les Mohawks de Kanesatake au Québec bloquent l’accès de leurs cimetières ancestraux à la ville d’Oka car celle-ci signe un contrat avec un promoteur québécois, Hughes Nepvey, afin d’y construire le trou restant d’un terrain de golf à dix-huit trous. Non seulement, il est question de cimetières mohawks, mais ce territoire est revendiqué depuis des années par la communauté de Kanesatake. La crise prend de l’ampleur après que la Sûreté du Québec est incapable de disperser les Mohawks. Peu de temps après, l’armée canadienne est appelée d’urgence afin d’apaiser les tensions.
De cette situation émerge une question qu’il est impossoble d’ignorer : les gouvernements canadiens et québécois ont-ils mal évalué les réactions des autochtones dans le dossier de la crise d’Oka ? L’ampleur de *
* * la crise témoigne des décisions gouvernementales contestables et douteuses. De ce fait, après avoir resitué les évènements de la crise dans