La crise financieres
Introduction :
Le retournement du marché immobilier américain et la crise des crédits hypothécaires à risque qui l'a accompagné ont provoqué une crise financière qui a fragilisé les banques, précipité la chute des indices boursiers et déprimé l'économie réelle au travers de différents canaux de transmission. Si les Etats-Unis ont été les premiers touchés et craignent une récession, l'Europe n'est pas épargnée : ses banques ont enregistré des pertes importantes, certains Etats membres sont à leur tour confrontés au retournement de leur marché immobilier et à ses conséquences, et les bourses ont plus souffert encore qu'outre-Atlantique. L'économie européenne n'est pas menacée de récession mais la croissance ralentira substantiellement en 2008, en particulier au Royaume-Uni et dans la zone euro. L'analyse des causes de la crise financière actuelle et de son impact en Europe permet d'établir un certain nombre de propositions sur laquelle l'Europe peut s'appuyer pour limiter les effets négatifs et tirer les leçons pour l'avenir :
- si la stabilité des taux directeurs de la BCE a été jusqu'à présent justifiée par les tensions sur les prix et la résistance apparente de l'économie de la zone euro, les nouveaux signes de ralentissement devraient réduire le risque inflationniste et conduire la BCE à abaisser graduellement ses taux d'intérêt à partir du second trimestre 2008.
- L'Espagne, le Royaume-Uni et l'Irlande, qui sont exposés au recul de leur marché immobilier et qui disposent de finances publiques saines, pourraient opportunément soutenir l'activité par des mesures temporaires de politiques budgétaires en faveur de la consommation et de l'investissement.
- les banques doivent faire preuve dès maintenant et à l'avenir de transparence sur leurs engagements, sur l'utilisation des produits complexes issus de la titrisation des créances et sur les risques associés. Un effort de standardisation des produits et la création