Les grammaires classiques de l’arabe distinguent traditionnellement les phrases verbales – dont le premier terme est un verbe – des phrases nominales – dont le premier terme est un nom ou un syntagme nominal et, ce, quelle que soit la nature du prédicat[1][1] R. Blachère, M. Gaudefroy-Denombynes, 1952,... suite. 2 Plutôt que de fonder la définition de la phrase sur le type d’unité en tête de phrase, on préférera s’appuyer sur la syntaxe fonctionnelle qui fonde son analyse de la phrase sur une définition relationnelle du prédicat, « élément autour duquel s’organise la phrase et par rapport auquel les autres éléments constitutifs marquent leur fonction »[2][2] André Martinet, 1980, Éléments de linguistique générale,... suite. On caractérisera donc la phrase en fonction de la classe à laquelle appartient l’unité qui assume le rôle prédicatif.
3 On entamera ici une réflexion sur le statut syntaxique des unités hūwa, pronom personnel indépendant ( « P3 » ) et ā qui morphologiquement, serait l’impératif masculin singulier d’un ancien verbe de l’arabe classique qui signifiait « voir », dans des phrases non verbales.
4 La langue à l’étude est l’arabe marocain tel qu’il est parlé à Oujda, ville située au nord-est du Maroc.
REMARQUES GÉNÉRALES
5 En arabe – classique ou dialectal – les deux concepts descriptifs de racine consonantique et de schème permettent d’opérer un premier tri dans les unités de la langue. Une même racine consonantique peut en effet être coulée dans différents schèmes selon que l’on a besoin d’exprimer un procès à l’accompli (ex. 1), un procès à l’inaccompli (ex. 2), un substantif (ex. 3), un nom d’agent (ex. 4), un participe actif (ex. 5) ou passif (ex. 6), etc. [3][3] Abréviations utilisées : acc : « accompli... suite :

6 Le verbe, en arabe, se présente comme obligatoirement déterminé par l’aspect (accompli ou inaccompli). La postposition de l’indice de personne conjoint marque l’aspect accompli (cf. ex. (1) ci-dessus), quant à