La chretienté au moyen age
La Chrétienté dans l'Europe médiévale aux 11e - 13e sièclesSi la religion chrétienne n’est pas la seule présente en occident, les 11e-13e siècles marquent l’emprise du catholicisme sur le continent, conduisant au cours de cette période à une unité de civilisation. L’essor démographique et économique permet aux initiatives religieuses de se multiplier.1. L'affirmation du pouvoir de l'Eglise et l'organisation du clergé catholiqueLe 10e siècle est marqué par une période de crises (développement des hérésies, peurs engendrées par la fin du millénaire…) et par les difficultés vécues par l’institution ecclésiastique : récurrence de la simonie (c'est-à-dire la vente de charges, de fonctions au sein de l’Église), du nicolaïsme (le mariage ou concubinage des prêtres). Il s’agit pour l’Église de faire face à ces difficultés, d’assurer l’unité des Chrétiens et d’affirmer son autorité.a. L'affirmation du pouvoir de l'EgliseL’état inquiétant de l’Église suscite une réaction qui commence sous le pontificat de Nicolas II et se poursuit sous celui de Grégoire VII.
Grégoire VII, pape entre 1073-1085, est l’un des souverains pontifes les plus importants de l’histoire. Né en Toscane en 1020 il étudie à Rome, devient moine et entre au service de Grégoire VI. Il succède à Alexandre II en 1073. Il entame dès lors une réforme essentielle nommée réforme grégorienne.
La priorité est donnée au rétablissement d’une vie digne dans le Clergé. Il prend ainsi des mesures contre le nicolaïsme et la simonie. Les oppositions à l’institution, les croyances jugées hérétiques, sont réprimées (voir fiche Christianisation et répression des oppositions). L’autre enjeu de cette réforme est politique : il s’agit de s’affranchir du pouvoir des princes, du pouvoir temporel, pour imposer en Europe le pouvoir de l’Église de Rome. Ainsi Grégoire VII interdit l’investiture des évêques par des laïcs. Il s’oppose alors à l’empereur Henri IV. Cette querelle des investitures avec l’empereur germanique a