Joris-karl huysmans – à rebours
de famille flamande né en 1848 à Paris mort en 1907 à Paris carrière au Ministère de l'Intérieur romancier, critique de l´art membre fondateur de l´Académie Goncourt
Le roman « À rebours », considéré comme la bible du décadentisme, a causé la rupture de l´amitié entre Zola et Huysmans. L´admirateur et disciple d´Émile Zola, Joris-Karl Huysmans, écrivait à ses débuts des romans naturalistes, même s´il était loin de la simple description grâce à sa sensibilité et son intelligence affinée. En publiant « À rebours » en 1884 il rompt définitivement avec les doctrines naturalistes, il quitte la narration du quotidien des classes basses et devient représentant de l’esthétique fin de siècle. L'intrigue du roman est quasi-absente et est centrée sur un unique personnage. Ce roman est le plus controversé dans la presse et les milieux littéraires. Zola réagit après sa lecture: “Il est toqué, il a quelque fêlure” Plus tard Zola dit “qu'il a brûlé ce qu'il a adoré”, il critique l'œuvre de Huysmans à cause de son immobilité. Il écrit en effet qu'il lui déplaît que “des Esseintes soit aussi fou au commencement qu'à la fin, qu'il n'y ait pas une progression quelconque.”1 Son argument est valable dans la mesure où « À rebours » ne contient aucun signe d'intrigue ou d'histoire relevant du romanesque. Huysmans résout sa crise personnelle après la publication du roman par la conversion au catholicisme, et recourt brièvement à l'abbaye trappiste d'Igny. « À rebours » raconte l’histoire d´un aristocrate dégénéré, des Esseintes, jeune homme de trente ans, maigre et anémique, qui s´isole chez lui par dégoût du monde extérieur. Après une vie parisienne agitée où il a fait l'expérience de tout, il vend tout son héritage et se crée son propre monde. Là, il s´entoure par tout ce qu´il aime et fait tout ce qu´il veut. Il invente tout un système de signes avec son personnel pour qu´il ne voie jamais personne. Des Esseintes reste