Citations
Non, bien sur que non, c'était bien plus que ça. J'aurais du raconter tout ce qu'on avait vécu tout les deux, tout ce que nous même ne comprenions pas, tout ce qu'on s'était dis mais ça n'aurait servi à rien, j'aurais eu l'air encore plus bête. Personne ne pouvait se mettre à notre place, on était uniques, on était deux, pensait un. J'aurais pu leur dire que c'était dans tes bras que j'avais vraiment l'impression de vivre et dans tes yeux d'exister, ou bien que ton parfum était ma drogue. Mais je préférais me taire, les laisser croire que je me trompais. Pour moi, le plus important était de vivre ce bonheur avec un garçon comme celui que j'aimais, comme toi. “Du coup, je me dis que c’est pour des tas de raisons différentes qu’on est comme on est. Et qu’on les connaîtra jamais toutes, ces raisons. Mais même si on ne peut pas choisir d’où on vient, à partir de là, on peut quand même choisir où on veut aller. On peut faire des choses. Et essayez de se sentir bien quand on les fait. Je crois que si un jour j’ai des enfants, et qu’ils se sentent mal, je leur dirai pas qu’il y a des gens qui meurent de faim en Chine ou d’autres trucs du même genre - ça changerait rien au fait qu’ils se sentent mal. Et même s’il y a des gens qui sont plus à plaindre que toi, ça ne change pas grand chose au fait que tu te sentes mal ou pas. […] C’est peut être une bonne chose de relativiser, mais des fois, je me dis que l’essentiel, c’est d’être vraiment là. Comme a dit Sam. Parce que c’est normal de ressentir des trucs. Et d’y faire face en restant sois même.”
— Le monde de Charlie.