Jean-luc spinardi - finance
Financement du négoce international : la banque a-t-elle les outils informatiques adéquats pour gérer son risque ?
Le financement du Négoce de matières premières est de manière générale une activité très lucrative pour les banques universelles ou commerciales qui la pratiquent.
On peut distinguer trois approches ou « écoles de pensée » en terme de mode de financement de cette activité qu’est le négoce de matières premières : - Un mode de financement basé sur le bilan de l'entreprise. Ce type de financement dit « corporate » vise principalement des compagnies avec déjà une certaine assise financière et nécessitant un fonds de roulement confortable afin de financer leur activité. Ce genre de financement requiert en principe moins de contrôle de la part de la banque une fois que le financement a été octroyé et se base essentiellement sur la capacité de la compagnie à rembourser. En d’autres termes, c’est l’analyse bilantaire qui est la pierre angulaire de ce type de financement. - Un financement de type transactionnel qui à l’inverse du précèdent ne se base pas sur le bilan mais sur la marchandise financée. En effet, une des caractéristiques principales des sociétés de négoce de matière premières, mise à part les grandes compagnies, est la faible capitalisation de celles-ci. Du coup, les banquiers ne pouvant se reposer sur l’equity de ces sociétés vont le faire sur la marchandise qu’elles financent. Dans ce type de financements, on comprend donc qu’il est fondamental pour la banque de suivre le cheminement de la marchandise physique vu qu’elle représente le gage de son financement. La notion de collatéral et d’évaluation du risque prend donc toute sa dimension. - Un financement de type structuré qui est en fait un mix des deux premières catégories mentionnées ci-dessus. Cette méthode comprend à la fois de l'analyse bilantaire et du financement transactionnel gagé. Ce type de méthode est de plus en plus répandue dans le monde du Négoce