Jean charles
Souad connaît très tôt la dureté du travail, "l'esclavage" comme elle le nommera par la suite. Mais pour elle tout cela est "normal", une fille se doit d'obéir, de travailler, la seule issue est le mariage. Hélas pour Souad, selon la tradition, ses soeurs aînées doivent se marier avant, elle attend donc patiemment...
Mais, Souad n'en peut plus, à force d'épier son jeune voisin, Faiez, elle en tombe amoureuse, un rendez-vous, puis deux et la voilà qui tombe dans le piège de la chair. Naïve, elle est persuadée qu'il va la demander en mariage, mais la suite en sera toute autre. En apprenant la grossesse de Souad, Faiez s'enfuit. Seule, démunie, Souad tente de cacher son fardeau, mais les mois passent et avec eux l'échéance, ses parents ne sont pas dupes.
Il faut laver son linge sale en famille, comme on dit, ainsi son beau-frère est désignée pour accomplir ce que l'on appelle un"crime d'honneur", afin de redorer l'honneur de la famille. Cachée, Souad entend la sentence, elle sera exécutée le lendemain. Mais elle n'a pas peur, c'est encore une fois normal, elle est "charmuta"(une prostituée pour être poli).
Brûlée vive ! Souad est arrosée d'essence, en feu elle court et parvient à s'enfuir, grâce au salut de deux voisines elle est transportée à l'hôpital. Son beau-frère quant à lui ne risque rien car dans ce pays les crimes d'honneurs sont tolérés, tout comme en Jordanie, dans tout le Moyen-Orient, l'Inde, le Pakistan et aussi en Europe...
"Noir, coma, personne ne veut me toucher, on ne s'occupe pas de moi, on ne me donne ni à manger ni à boire, on attend que je meure... " Considérée comme une