Jad analyse contrat social
Chapitre 4
Le Propos du texte Le Contrat social élabore un modèle théorique : l’idée pure de Cité- indépendamment de toute circonstance historique. Il ne s’agit donc pas, pour Rousseau, de faire la genèse du pouvoir politique, ni même de proposer une histoire hypothétique de l’humanité, comme c’est le cas dans le Discours sur l’origine de l’inégalité, mais d’énoncer la règle selon laquelle on doit juger tous les régimes existants, de déterminer le fondement du droit.
Le Contrat social n’est pas pour autant, cependant, une utopie, laquelle renvoie toujours à la description concrète d’une société imaginaire, mais bien au contraire un texte abstrait. Ce n’est pas non plus un plan de gouvernement ni un projet de constitution, mais le préalable théorique à toute constitution légitime.
Chapitre IV : De l’esclavage
Ce chapitre (sans doute un des plus importants du Contrat) s’ouvre sur un principe théorique qui établi que dans la mesure où celui qui fait la loi est mieux indiqué à l’exécuter et à l’interpréter, la constitution la meilleure est celle où « le pouvoir exécutif est joint au législatif ». Ce principe pertinent sur le plan théorique bute cependant sur les FAITS car « un Gouvernement sans Gouvernement » c’est-à-dire l’idéal démocratique, est irréalisable. La difficulté est que si celui qui fait les lois est le même que celui les exécute, les abus sont toujours à redouter car, « Rien n’est plus dangereux que l’influence des intérêts privés dans les affaires publiques, et l’abus des lois par le Gouvernement est un moindre mal que la corruption du législateur, suite infaillible de vues particulières ». L’une des tares de la démocratie est que les intérêts particuliers menacent constamment l’intérêt général : « un peuple qui n’abuserait jamais du Gouvernement n’abuserait pas non plus de l’indépendance ; un peuple qui gouvernerait toujours bien n’aurait jamais besoin d’être gouverné ». C’est pourquoi la conclusion de Rousseau