Les activités d’investment banking des grandes institutions financières comportent trois grands métiers : le conseil (en fusions acquisitions, restructuration), les activités de marché (intermédiation, proprietary trading), et celles de financement. Si l’année 2009 fut pour les banques d’investissement, à l’opposé de l’économie globale, une année record concernant leurs revenus, 2010 est plus représentative de la tendance globale : les revenus sont en berne. La crise de 2007 n’a donc pas été sans conséquence pour ces secteurs d’activité. En effet, elle a, tout d’abord, exposé certaines défaillances en matière des réserves de capitaux propres des banques, c'est-à-dire le montant de l'argent appartenant effectivement à l'établissement en regard de la taille de son bilan. La faillite de grandes Banques, Lehman Brothers en tête, a fourni l’exemple marquant de cette problématique d’effet de levier permettant la prise de conscience de la nécessité de renforcer les fonds propres des banques. C’est ainsi qu’une nouvelle réglementation, concernant les fonds propres des banques, voit le jour : Bales III. L’objectif est simple, il s’agit de contraindre les banques à posséder une certaine proportion de leur capital en fonds propres, ce qui permet, sur le papier, d’éviter les risques trop importants. Ces nouvelles règles obligent donc les banques à relever leur niveau de fonds propres et de liquidité, provoquant, par la même occasion, une réduction de leur rendement des capitaux et donc de l’effet de levier. Il est clair que dans les nouveaux crédits accordés par la banque, cette dernière prendra en compte ce changement en augmentant ses marges. Pour les contrats déjà émis et si elle n’arrive pas à impacter cette augmentation auprès de ses emprunteurs, la banque n’aura d’autre choix que de supporter cette réduction de revenus. Ainsi, l’augmentation du coût du capital devra être supportée soit par les banques soit par les emprunteurs. Il est logique de penser qu’afin