Nous sommes en 2009, le virus de la grippe de type A (H1N1) isolé en mars dernier dans le centre du Mexique y a fait 152 morts, 40 malades aux Etats-Unis et des signalements de contaminés se multipliant dans au moins 125 pays, devrait se propager dans les prochaines semaines à travers le monde. C’est ce que porte à croire la décision prise par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de passer à un niveau 5 sur une échelle de 6 son niveau d’alerte à la pandémie. Le virus a détrôné son cousin aviaire H5N1 sur l’échelle du risque grippal. Les experts jugent inévitable la propagation de la maladie à l’ensemble de la planète ou presque. Le 11 juin 2009 devant l’ampleur de l’épidémie, l’OMS annonce le passage en phase 6], l’état de pandémie est donc déclaré. Il n’a jamais été aussi haut depuis l’institution de cette échelle visant à informer ses 96 Etats membres du niveau de risque infectieux. Devant ce risque de contamination mondial il devient urgent de mettre en place un plan de lutte contre la maladie. Ce passage en phase 6 prévoit donc des mesures d’urgence exceptionnelles telles que la mobilisation internationale des laboratoires pour la production d’un nouveau vaccin. Depuis l’apparition du virus H1N1, l’élaboration de ce vaccin a engendré des débloquements massifs de fonds pour protéger les populations, mais également de fortes polémiques quant à la nécessité de la vaccination. Cependant dans l’ensemble cette grippe est considérée comme relativement peu sévère, mais, dans deux ou trois cas sur mille elle se développe sous une forme grave exigeant des soins intensifs. On estime que 2 ou 3 personnes sur 10000 décèdent de la grippe