INTRODUCTIO
Les droits de l'homme[1] sont un concept selon lequel tout être humain possède des droits universels, inaliénables, quel que soit le droit positif en vigueur ou les autres facteurslocaux tels que l'ethnie, la nationalité, l'orientation sexuelle ou la religion.
Des droits naturels ou intrinsèques à l'homme sont déjà explicitement mentionnés chez Platon, parlant d'un hommeintérieur qu’il faut toujours protéger, puis dans les Pensées de Marc-Aurèle, reprenant Platon. Ils sont également écrits dans des textes religieux (comme les Dix Commandements, qui commandent le droit à lavie, à l'honneur, etc., ou ceux de Saint-Paul, dans l’épître aux Corinthiens, qui parlent de l’homme intérieur, totalement vierge, en accordant une dignité absolue, littéraire, comme la pièce dethéâtre Antigone de Sophocle[3], ou purement philosophiques, comme dans les textes de l’école de pensée des stoïciens). Selon cette philosophie, combattue ou éclipsée au XIXe siècle, XXe siècle et XXIe sièclepar d’autres doctrines, l’homme, en tant que tel, et indépendamment de sa condition sociale, a des droits « inhérents à sa personne, inaliénables et sacrés », et donc opposables en toutescirconstances à la société et au pouvoir. Ainsi le concept de droits de l’homme est-il par définition universaliste et égalitaire, incompatible avec les systèmes et les régimes fondés sur la supériorité ou la« vocation historique » d’une caste, d’une race, d’un peuple, d’une classe ou d’un quelconque groupe social ; incompatible tout autant avec l’idée que la construction d’une société meilleure justifiel’élimination ou l’oppression de ceux qui sont censés faire obstacle à cette édification[2].
Les droits de l'homme, types de prérogatives dont sont titulaires les individus, sont généralement reconnus dansles pays occidentaux par la loi, par des normes de valeur constitutionnelle ou par des conventions internationales, afin que leur respect soit assuré, si besoin est même contre l'État....