Iconnue a cet adresse
Les premières lettres sont chaleureuses, passionnées. Puis, en juillet 1933, Max exprime ses doutes et son malaise face à la situation politique en Allemagne.
Qui est cet Adolf Hitler qui semble en voie d’accéder au pouvoir en Allemagne? Ce que je lis sur son compte m’inquiète beaucoup, écrit-il inquiet, à son ami allemand. Martin, qui est fasciné par le dictateur, répond à son ami juif et avoue un mélange d'admiration et de doute : Franchement, Max, je crois qu’à nombre d’égards Hitler est bon pour l’Allemagne, mais je n’en suis pas sûr (…). L’homme électrise littéralement les foules ; il possède une force que seul peut avoir un grand orateur doublé d’un fanatique. Mais je m’interroge : est-il complètement sain d’esprit ?
Un jour pourtant sa décision tombe comme une sentence : Ici en Allemagne, un de ces hommes d'action énergiques, essentiels, est sorti du rang. Et je me rallie à lui.
Une fracture irréversible se crée entre les eux amis ; Martin demande à son fidèle ami de stopper leur correspondance, en déclarant : Le Juif est le bouc émissaire universel. Il doit bien y avoir une raison à cela ...
Au nom de leur amitié, Max insiste. Il demande même à Martin d’aider sa petite sœur Griselle, qui est actrice dans un théâtre de Berlin... Quand les lettres qu'il adresse à Griselle lui reviennent, tout bascule irrémédiablement. Max répondra au Mal par le Mal...
Quatrième de couverture
1er août 1933. "Tu es un libéral, Martin. Tu vois les choses à long terme. je sais que tu ne peux pas te laisser entraîner