Générations des droits de l'homme
Il faut attendre 1948 pour voir apparaître la deuxième génération. Elle correspond à la naissance de l’Etat-Providence. La Déclaration des Droits de l’Homme révisée par l’ONU énumère un certain nombre de droits que la société doit garantir à l’individu : droit au travail, droit à l’éducation, droit à la santé notamment. Ce sont des « droits à » alors que les précédents étaient des « droits de » : en d’autres termes l’individu n’est plus l’acteur de son propre destin, il est un créancier de la société qui assure son destin. Certes travail, santé, éducation, logement, retraite, etc. sont d’excellentes choses pour les êtres humains, mais demander à la société et à l’Etat d’y pourvoir c’est placer les individus sous la coupe du pouvoir. Il y a donc contradiction entre cette génération-ci et la précédente : comment limiter le pouvoir de quelqu’un dont on dépend ?
Vient enfin ce que les spécialistes appellent la troisième génération des droits de l’homme. Toujours en discussion depuis cinquante ans, elle n’a pas encore été déclarée ni adoptée, mais elle est dans l’air du temps. Elle a la particularité de ne plus concerner les individus mais les peuples : ce sont des droits de l’homme collectifs ! On évoquera notamment le droit au