Guerre civil espagnol
Le 16 février 1936, le Front Populaire gagne les élections. L’Espagne est alors une République depuis 1931, après avoir connu une période de nombreux pronunciamientos. La droite ne le supporte pas, l’assassinat de Calvo Sotelo, chef de file de la droite, sert de prétexte aux forces de droite, militaires et phalangistes, qui, depuis l’arrivée au pouvoir du Front Populaire, préparaient un coup d’état. Le 16 juillet le Maroc espagnol est en insurrection, le 18 la rébellion gagne l’Espagne. D’un côté les rebelles, que l’on appelle les nationalistes, ils haïssent les régionalistes, basques et catalans, et qui deviendront rapidement les franquistes. De l’autre les républicains, regroupant toutes les forces de gauche. Les deux camps se radicalisent. L’Espagne est un pays de l’excès. " L’Espagne n’est pas l’Espagne, c’est une immense fosse, c’est un grand cimetière rouge et bombardé." (Miguel Hernandez) .
Cette guerre est une guerre oubliée, on ne la considère pas comme faisant partie de la seconde guerre mondiale, mais comme une guerre civile purement espagnole. Pourtant, dés le 30 juillet, Mussolini envoie 30 bombardiers à Franco qui est dans une position difficile. Les Anglais ont des intérêts financiers en Espagne, ils voient d’un mauvais oeil le Front Populaire. Ils demandent à la France de ne pas intervenir en Espagne, mettant en balance leur accord d’aide en cas d’attaque de L’Allemagne. Le 8 août la France propose une convention de non-intervention. Les Russes, favorables aux républicains, la signent tout en déclarant leur scepticisme à son application. Les Allemands ne se gênent pas, pour eux l’Espagne devient un camp d’entraînement dans la perspective de la guerre mondiale. Hitler envoie la légion Condor, escadrille qui expérimentera