Germinal (troisième partie) : visite chez les maheu
Dans cet extrait, Mme Hennebeau fait visiter le coron à "un monsieur décoré et à une dame en manteau". Elle ne sélectionne que les plus propres et parmi eux, le ménage de la Maheude. Cette dernière, qui a passé sa journée en quête de vivres, rentre de chez la Levaque affolée des visiteurs qui arrivent chez elle.
2) Le rapport entre les personnages
Au début de l'extrait, la Maheude a peur que, chez elle, ça ne soit pas propre : "donné un coup déponge à la table ?". Elle craint aussi que son dîner ne soit pas prêt : "Et sa soupe (...) qui n'était pas prête". Ensuite, la Maheude se montre polie devant ses visiteurs et répond aux moindres de leurs questions : "la Maheude dut dire leur âge". Lorsque les visiteurs rentrent chez la Maheude, Mme Hennebeau ne prend pas la peine d'en demander l'autorisation : "Entrez, entrez (...) nous ne gênons personne." On ressent alors qu'elle se croit supérieure aux mineurs, qu'ils lui appartiennent, ainsi que tout le coron. Les descriptions physiques et vestimentaires des visiteurs sont en opposition avec celles des habitants de la maison. Les visiteurs sont propres et beaux : "grande, blonde (...) la maturité superbe de la quarantaine" ; "toilette de soie bronze, (...) mante de velour noir" ; "le monsieur décoré et la femme en manteau". Alors que les mineurs sont décrits comme sales et laids : "affreux, avec leurs têtes trop grosses, embrousaillées" ; "si ravagé" ; "démolie" ; "la face terreuse".
3) Le discours des visiteurs
Mme Hennebeau fait ce type de visite pour donner envie à d'autres mineurs de les rejoindre par le biais des visiteurs : "vous devriez venir vous refaire un peu". En sélectionnant les plus beaux corons ("la propreté choisie des maisons où elle se risquait"), Mme Hennebeau cherche à démonter que les logements de la mine sont remplis de joie et de propreté : "tous heureux et bien portants comme vous voyez". Les Parisiens