1. Freud, sans aucun doute, croit que pour la femme « l’anatomie est le destin ». Tout d’abord, Freud affirme qu’il y a un moment crucial dans le développement mental de la petite fille, et ce serait quand elle s’aperçoit que l’organe qui lui fait tant plaisir n’est qu’une infirme petite chose comparée à celui du petit garçon. C’est ce que Freud nomme « l’envie du pénis ». À partir de ce moment, la fille développera un sentiment d’infériorité et de jalousie qu’elle conservera toute sa vie. Elle, qui s’aperçoit que son clitoris ne fait pas le poids face à l’énorme pénis du garçon, éprouvera un certain mépris envers son organe ; elle combattra l’onanisme pour plus tard faire un transfert de la sexualité clitoridienne ( que Freud qualifie de masculine ) à la sexualité vaginale ( qu’il qualifie de féminine ). Suite à cela, la jeune fille se rend compte qu’elle n’aura jamais de pénis et son sentiment de jalousie face à l’organe mâle se transformera en désir d’avoir un enfant de son père. Ce désir d’avoir un enfant serait uniquement dû à l’envie de créer un pénis. Donc une femme ayant eu un développement normal devrait être plus satisfaite si l’être qu’elle met au monde est un garçon. C’est en suivant ce parcours que la petite fille deviendra femme.
2. Face aux propos de Freud, Kate Milett montre fermement son désaccord. Tout d’abord, elle lui reproche de faire du développement de la femme quelque chose d’entièrement biologique tandis que le contexte social y joue un rôle d’une grande importance. De plus, elle lui reproche d’universaliser les cas de femmes malades qu’il examine. Elle critiquera aussi le principe de base de Freud : « l’envie du pénis ». Face à cela, elle répond que la petite fille ne se dit pas nécessairement que ce qui est plus gros est meilleur. Elle pourrait aussi penser que le petit garçon est mal fait, et partant du même fait, le petit garçon pourrait lui aussi développer un sentiment d’infériorité. Pour Millet, l’envie du pénis n’est pas quelque