Formation, mobilités et régulation de la relation salariale : quelles formes de spécificité et de transversalité ?
Working paper LEST
Formation, mobilités et régulation de la relation salariale : quelles formes de spécificité et de transversalité ?
Septembre 2003
Saïd Hanchane Hiroatsu Nohara Laboratoire d’Economie et de Sociologie du Travail 35 Avenue Jules Ferry 13626 Aix-En-Provence Cedex France
Introduction Le débat sur le rôle de la formation, à la fois dans le modèle de croissance économique et dans le fonctionnement des marchés du travail, est déjà ancien. Ce débat touche à la fois aux politiques publiques et au rôle des entreprises et des individus dans la constitution/l’accumulation du "capital humain". Les thèses européennes dominantes, bien résumées par exemple dans le livre blanc communautaire sur la nouvelle société cognitive, mette l’accent sur deux aspects : - La globalisation et l’avènement de la "société de l’information" exigent que l’Europe s’engage dans des systèmes de production à haute valeur ajoutée, dans lesquels la connaissance joue un rôle central. Il conviendrait donc d’élever en permanence le niveau de qualification des salariés. Une telle stratégie repose sur la qualité de la formation initiale et sur celle des acquisitions tout au long de la vie, sous la responsabilité de l’individu et des modes de gestion des ressources humaines par les entreprises. - L’évolution, d’un côté des modes d’acquisition des savoirs (prédominance des nouvelles technologies), et de l’autre des marchés du travail (vers plus de flexibilité), devrait amener à modifier substantiellement les règles qui prévalent, tant du côté des systèmes de formation (nouvelles formes de formation, transformation des modes de certification) que de celui des marchés du travail eux-mêmes (dérégulation ou nouvelles régulations). Ce point de