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Si la théorie ricardienne (et son extension HOS) a été à la base de l’ouverture internationale des économies, elle n’est cependant pas apte à rendre compte de la réalité des échanges. En particulier, ses hypothèses l’amènent à exclure de son champ d’analyse la multinationalisation des firmes et l’existence d’échanges intra-branches.
Les théories visant à compléter la vision traditionnelle
- L’approche néo factorielle : Leontief, désirant valider l’approche HOS, a calculé les dotations factorielles des exportations et importations américaines en 1953. Il s’attendait à ce que les exportations soient intensives en capital (qui est le facteur de production abondant sur le territoire américain), et les importations intensives en travail. Or, les résultats sont exactement contraires à ceux attendus ! C’est le fameux paradoxe de Leontief. Les théories néo-factorielles vont alors tenter de sauver le modèle HOS en posant que les facteurs de production sont hétérogènes : ainsi, les Etats-Unis sont en fait un pays abondant en travail qualifié ; et justement, les exportations américaines sont abondantes en travail qualifié, et les importations abondantes en travail non qualifié.
- L’approche néo-technologique tente d’expliquer les échanges internationaux en terme d’écart technologique : les pays en avance technologiquement possèdent un avantage comparatif dans la production de biens technologiques. Cela prolonge l’idée ricardienne selon laquelle les différences de productivité entre nations proviennent de différences de technologie (contrairement au modèle HOS où la technologie est identique dans toutes les nations, qui ne diffèrent que par leurs dotations factorielles).
Les théories visant à dépasser la vision traditionnelle
- L’approche par les économies d’échelles : la spécialisation internationale dépend de la taille des firmes (économies d’échelles internes) ou de la taille des nations (économies d’échelles externes). Il