Fiche d'arrêt manoukian
La société Manoukian intente une action en réparation du préjudice résultant de la rupture fautive des pourparlers à l’encontre des consorts X et de la société les complices. La cour d’appel de Paris condamne les consorts X a versé des dommages et intérêts d’un montant de 400000 francs à la société Manoukian.
Les consorts X ainsi que la société Manoukian forment alors un pourvoi en cassation. Les premiers considérant qu’ils n’ont pas à verser des dommages et intérêts en raison de la rupture des pourparlers car les pourparlers sont régis par la liberté contractuelle, liberté qui est limitée par l’abus de droit de rompre (faute caractérisée). En l’espèce, les consorts X estiment qu’il n’ont commis aucune faute contraire à la bonne foi contractuelle. La cour d’appel ne peut donc se baser sur les articles 1382 et 1383 du code civil.
La société Manoukian estime quant à elle que le versement des dommages et interets n’est pas suffisant car il ne prend pas en compte la perte de chances qu’avait la société d’obtenir des gains qu’elle pouvait espérer tirer de l’exploitation du fonds de commerce.
Il se pose alors deux questions :
La première question qui se pose est de savoir si les consorts X ont rompu abusivement les pourparlers entrainant alors leur faute ?
La seconde question qui se pose est de savoir si la perte de chance provoquée par la rupture