fiche lecture corridors du quotidien
Dans son ouvrage les « corridors du quotidien » Paul Fustier évoque le thème de l’accompagnement lors de la vie quotidienne dite « ordinaire » dans les institutions. Il tente d’apporter des réflexions sur les significations que peuvent prendre les dispositifs que les institutions, mais aussi sur les pratiques que les professionnels mettent en place pour les personnes accueillies. Paul Fustier tend à montrer que la banalité dont fait preuve le quotidien en institution aide les usagers à mieux accepter les relations et l’accompagnement. A travers cet ouvrage l’auteur cherche à trouver un sens à ce mode d’accompagnement et de savoir de quelle façon cela peut influencer des changements psychologiques chez les personnes.
Dans les trois premiers chapitres, Paul Fustier questionne le sens de l’accompagnement pour les personnes qui sont accueillies dans ses institutions. Le quatrième chapitre est une conclusion des trois premiers. Dans le cinquième chapitre, Paul Fustier présente le point de vue de BLEGER qui vient compléter son développement. Les cinq derniers chapitres sont des éléments complémentaires, formant un tout et proposant un nouvel angle du thème
Chapitre 1
Dans ce premier chapitre Paul Fustier exprime que la conception de l’aide est un vide. Il explique que si le vide est comblé la souffrance disparait. L’éducateur a alors un but de réparation, en comblant d’amour l’enfant carencé. L’auteur explique ces notions grâce aux concepts de Winnicott et de la « mère suffisamment bonne ».Fustier retrouve des effets de ce phénomène qu’il nomme « théorie spontanée »Il débute de la relation mère/enfant dont l’enfant a été privé. Il considère que l’institution a pour objectifs de mettre en place une relation substitutive à ce manque, en répondant parfaitement aux besoins de l’enfant. L’enfant qui a subi une rupture brutale du lien mère/enfant espère trouver illusoirement une personne extérieure, à qui il renvoie une