Fiche de lecture sur la marquise cibo dans lorenzaccio
Le marquis Cibo, mari de la marquise, la voit comme une épouse aimante, dévouée et éplorée à l’idée de son départ : « Mon frère, ne dites pas de mal de ces belles larmes. (Il embrasse sa femme.) ». Il est attendri par ses démonstrations d’affection et la défend auprès des propos quelque peu méprisants du cardinal,. Il parle de leur bonheur passé et à venir dans leur maison de campagne. Mais malgré l’affection évidente qu’il lui porte et toute la complicité qui transperce à travers leur dialogue, il ne cède pas aux demandes de la marquise. Il part tranquille, sûr de l’amour et de la fidélité de celle qui est son épouse depuis sept ans. Pourtant, lorsqu’il rentre chez lui et que la marquise lui avoue son infidélité, la foi qu’il a en sa femme l’oblige tout d’abord à penser qu’il s’agit d’une farce. En colère et déshonoré, mais pas d’une « nature vindicative », il finira pourtant par pardonner à sa femme et ne la rejettera pas, l’aimant trop pour cela.
La marquise fatigue le duc Alexandre de Médicis avec ses remontrances et ses opinions politiques qu’elle expose trop à son goût : « N ‘en parlons plus, ma chère, cela est fatiguant. ». Pour lui, la politique est réservée aux hommes, et une femme se doit de ne pas prendre part à ces choses-là : « Vous rêvez tout éveillée », « Assez, ma chère, assez. », « Paix ! point de ceci. », « Pourquoi diable aussi te mêles-tu de politique ? Allons, allons, ton petit rôle de femme, et de vraie femme, te va si bien. ». Il ne la voit que comme un défi, une femme connue pour sa dévotion et sa piété qu’il veut séduire et entraîner dans la débauche. Il n’apporte aucune importance à ses opinions politiques et la méprise, car pour lui elle n’est qu’une femme qui lui permet d’assouvir ses désirs sexuels, et lorsqu’il aura obtenu ce qu’il désirera, il passera à une autre femme et la délaissera. Elle n’a aucune importance à ses yeux.