Fiche de lecture, ce que j'appelle oubli

336 mots 2 pages
Il y a une chose dont nous ne pouvons empêcher l’arrivée, et dont nous sommes tous destinés : la mort.
Laurent Mauvigner, dans son livre engagé « Ce que j’appelle oubli » nous témoigne d’un fait divers survenu à Lyon en 2009.
Dans une unique phrase, et sous forme de monologue, celui-ci s’adresse au frère du défunt en reconstituant la scène de sa mort. Une mort qui résulte d’un enchaînement d’évènements, qui laisse penser que tout était prédit.
En effet, cet homme, dont l’auteur ne citera jamais le nom, se rend dans un centre commercial sans but particulier. Celui-ci se laisse guider dans les allées, perdu dans ses pensées. Il se retrouve pratiquement par hasard devant le rayon de bières. Peut-on penser par reflexe, il en prend une et la décapsule.
Comme si ce geste était l’activation d’une bombe à retardement.
Rapidement, 4 vigiles se précipitent vers lui et l’emmène dans l’arrière-boutique. Ne cherchant jamais à fuir. Derrière un mur de conserves, ils sont 4, il est tout seul. Ils le ruent de coups, nul ne sait quel était la volonté de ces 4 bourreaux. Hélas il tombe vite. Mais il espère que cela va s’arrêter, il espère que ces hommes prennent conscience qu’il ne faut pas s’acharner pour si peu. Qui sait, il aurait peut-être payé sa bière en sortant du magasin.
Ils ont arrêté de frapper, enfin. Mais il était déjà trop tard.
Laurent Mauvigner nous fait prendre conscience tant la vie est fragile. Celle-ci peut basculer brusquement. Innocent cet homme qui un jour, chose banale décide d’aller au supermarché, il ne pensait pas que tout allait s’arrêter là-bas.
Il nous conte sa vie passé, ses habitudes, ses souvenirs. Il nous présente une personne ordinaire, avec une mort déroutante.
L’auteur défend ainsi la mémoire de la victime dans ce livre, il défend l’idée que l’on ne meurt pas pour une simple canette de bière. Et s’insurge ainsi de l’injustice de la situation, qu’il dénoncera tout au long de son dialogue.

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