Faust
Dans la quête du savoir, le docte a brûlé ses plus belles années. C’est un vieillard amer qui découvre qu’il n’a rien acquis ni produit qui puisse compenser cette perte. Il est tenté par le suicide ; Méphistophélès lui apparaît et lui propose en échange de son âme de lui rendre sa jeunesse, et avec elle les mille plaisirs qui combleront ses sens. Faust accepte sans illusion : il connaît l’insatisfaction essentielle de son cœur « Le moment n’arrivera jamais où son âme totalement satisfaite pourra dire « arrête -toi »
Méphistophélès emporte Faust pour un grand voyage. Ils s’attardent dans la taverne d’Auerbach, lieu de plaisirs paillards. Mais Faust répugne à de telles bassesses. Les scènes d’orgie dans la Cuisine des sorcières le laissent également froid jusqu’au moment où une hallucination de beauté le ravit. C’est le prélude de l’épisode de Marguerite.
Faust découvre la jeune fille au sortir de l’église. Modeste, pudique, elle incarne l’innocence, la force de l’espoir, l’assurance de la foi. Faust la vénère comme son contraire. Le soir Faust pénètre dans sa chambre vide. Il est d’abord plein d’un désir sensuel mais le charme de l’innocence l’emplit de pensées douces et chastes… Méphistophélès dépose un coffret rempli de somptueux bijoux dans l’armoire de Marguerite.
De retour dans sa chambre, Marguerite sent dans l’air une influence étrangère. Elle découvre le coffret, pare sa jeunesse de ces trésors mais les repose bientôt, consciente qu’ils ne lui appartiennent pas ( sa Mère les rapportera au Curé !).
Dans un jardin Faust et Marguerite se rencontrent : la jeune fille est subjuguée. Mais sa main (en effeuillant la fleur dont elle porte son nom) trace le destin de cette passion fatale.. Faust lui jure néanmoins un amour éternel. Ils s’embrassent dans un pavillon. Quand l’heure vient de se séparer, Marguerite ne connaît plus l’insouciance. L’angoisse s’est déployée en même temps que la passion. L’image de Faust