Explication linéaire – Épilogue, Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde . Introduction Jean-Luc Lagarce est le dramaturge français le plus représenté dans le monde après Molière avec ses œuvres que l’on peut qualifier de logodrames (drame de la parole, du langage) qui mettent en scène des difficultés de communication mais aussi la complexité des rapports au sein de la famille. Une partie de son théâtre est largement autobiographique …afficher plus de contenu…

Il s’agit d’une pièce de théâtre dans laquelle le personnage principal, Louis, décide de retourner voir sa famille, quittée bien des années plus tôt, pour annoncer à ses proches sa mort prochaine, mais il repartira s’ans n’avoir rien dit. Cette pièce s’inscrit dans le parcours « Crise personnelle, crise familiale » en montrant comment le retour du fils prodigue va provoquer des tensions au sein d’une famille où les non-dits génèrent une crise du langage. La pièce n’est pas découpée en actes, mais en parties et en scènes, et elle comprend un prologue, un intermède et un épilogue. L’épilogue que nous allons étudier est un moment de seuil qui fait écho au prologue car il s’agit encore d’un monologue de Louis qui évoque ce qu’il n’a pas réussi à faire et qu’il avait pourtant annoncé : dire à sa famille qu’il va …afficher plus de contenu…

La « voie ferrée » s’oppose à la nature et symbolise la voie tracée, la modernité, la mécanisation, la civilisation. Nous avons donc l’impression qu’après s’être perdu dans une forme de vie dissolue, Louis décide de rejoindre un chemin plus tracé, plus direct, qui le mènera plus vite vers sa fin, sa mort. D’un point de vue métalittéraire, les méandres de la route peuvent également figurer le style de Lagarce, sinueux, qui ne parvient pas à aller droit au but (abondance d’épanorthoses). · Vers 13 et 14 « je me retrouverai » : double sens de l’expression (retrouver son chemin ou se retrouver soi-même ?). Son voyage dans la nuit apparait alors comme une sorte de quête initiatique, une