Explication du texte de merleau
’’ Il y a (...) deux vues classiques. L’une consiste à traiter de l’homme comme le résultat des influences physiques, physiologiques et sociologiques qui le détermineraient du dehors et feraient de lui une chose parmis les choses. L’autre consiste à reconnaître dans l’homme, en tant qu’il est esprit et construit la représentation des causes même qui sont censées agir sur lui, une liberté acosmique. D’un côté l’homme est une partie du monde, de l’autre il est conscience constituante du monde. Aucune de ces deux vues n’est satisfaisante. A la première on opposera toujours (...) que, si l’homme était une chose entre les choses, il ne saurait en connaître aucune, puisqu’il serait, comme cette chaise ou cette table, enfermé dans ces limites, présent en un certain lieu de l’espace et donc incapable de ce les représenter tous. Il faut lui reconnaître une manière d’être particulière, l’être intentionnel, qui consiste à viser toutes choses et à ne demeure dans aucune. Mais si l’on voulait considérer de là que, par notre fond, nous sommes esprit absolu, on rendrait incompréhensible nos attaches corporelles et sociales, notre insertion dans le monde, on renoncerait à penser la condition humaine.’’
Maurice Merleau-Ponty
Analyse.
Analyse du texte de Merleau-Ponty.
Introduction
Hegel, philosophe allemand met en évidence dans Esthétique l’opposition entre l’objet et l’homme. D’après celui-ci, chaque personne en prenant conscience de soi-même rapporte le reste du monde à soi-même. Dans cet extrait, Merleau-Ponty propose de définir l’homme dans le monde.
Le texte pose la question de la place de la conscience de l’homme. A cette question Merleau-Ponty énonce la thèse que l’homme serait réduit au statut d’objet. On parlera donc d’une conscience déterminée, c’est-à-dire qui ne dépend pas du sujet mais de l’influence de l’extérieur ; cette conscience est le produit des choses. D’autre part, il oppose cette thèse à celle qui dénonce l’homme comme indépendant du