Euthanasie
Peut-on, au nom de l’aspect sacré de la vie, lui enlever toute sa beauté en maintenant en vie une personne qui souffre ? La souffrance, elle peut-être physique ou elle peut être morale, elle est celle du patient mais elle est aussi celle de l’entourage, du médecin et de toute la société qui ne sait comment soigner la douleur.
N’en déplaise au code civil, l’Homme est le seul propriétaire de son corps et seul maître de sa vie. Il doit donc être le seul à décider de ce qu’il veut faire de son corps et de son esprit et y donner la mort s’il le décide car il sait mieux que quiconque ce qu’il désire.
L’être humain n’est-il qu’un « bout de viande » qu’il faut maintenir en vie à tout prix ? Ou est-il fait de sentiments et de sensation qui, elles seules, donnent un sens à la vie ?
L’euthanasie, c’est redonner ce sens à la vie en redonnant la dignité humaine aux mourants. Elle permet d’éviter la dégradation de l’individu, la perte de capacités physiques ou mentales qui détruisent l’image d’une personne auprès de ses proches ou d’elle-même et qui rendent parfois impossible le retour à une vie « normale » et agréable pour l’individu concerné. Pourquoi maintenir un être humain dans un état végétatif, qui comme son nom l’indique, lui fait sous certains aspects, perdre ce statut d’être humain ?
Il n’est plus possible de parler de « bonheur de vivre » lorsque notre vie est dépendante de l’aide d’autrui : sentiment d’être un fardeau et sentiment d’inutilité sociale à la fois. Souvent abandonnés à l’hôpital ou les souffrances sont parfois trop peu prises en compte par les médecins, les mourants souhaitent accélérer la fin de leur vie.
Les personnes qui s’opposent à l’euthanasie se mettent bien trop souvent dans la situation du proche qui décide plutôt que dans celle de la personne qui souffre. On souhaite parfois l’interdiction de l’euthanasie pour les autres et une exception pour soi-même, lorsqu’on est celui qui souffre.
L’euthanasie est finalement plus