Essai sur la depimentation
Un échantillon de 910 femmes dont l’âge variait entre
15 et 56 ans (âge moyen de 28,5± 2 ans) à fait l’objet d’une enquête transversale. L’enquête a consisté à un e n t retien direct avec les femmes, et a permis dans un p remier temps de répertorier les produits cosmétiques utilisés, puis un examen dermatologique sommaire a été réalisé chez les utilisatrices de produits dépigmentants afin de dépister d’éventuels accidents cutanés liés à cette pratique. Des 910 femmes enquêtées, 536 faisaient usage de ces produits (58,9 %). Il s’agissait des dérivés mercuriels 166 cas (30,9 %), des produits contenant de l’hydroquinone 134 cas (24 %), les dermocorticoïdes 99 cas (18,5 %) et, dans 137 cas la composition de ces produits était inconnue (25,6%). Les femmes de moins de
40 ans faisaient plus usage de ces produits (65,9 %) par rapport à celles âgées de plus de 40 ans (43,79 %), il en est de même des célibataires (82,9 %) par rapport aux mariées (43,3%), les femmes instruites (68,6%) par rapport aux illettrées (47,6%). Par ailleurs les salariées, les étudiantes, les revendeuses et les commerçantes faisaient significativement plus usage de ces pro d u i t s que les apprenties et les femmes au foyer (p< 0,05). Les accidents cutanés liés à cette pratique ont été re l e v é s chez 371 femmes (69,2 %).
Cette étude suggère que l’utilisation des produits cosmétiques dépigmentants par les femmes est fréquente à
Lomé. La prévalence de cette pratique semble être significativement associée à l’âge, au statut matrimonial, au niveau d’instruction et à l’activité socio-économique.
Mots clés : cosmétiques dépigmentants,