Les hommes sont les acteurs de leur géographie. Ils ne vivent pas dans un espace donné, mais dans un espace qu’ils se représentent et qu’ils investissent. Cet représentation est influencée par un modèle de société qui crée des inégalités et donc crée différente représentation de l’espace. C’est ainsi que les notions d’espace vécu et d’espace perçu se dégagent. Armand Frémont a inventé la notion d’espace vécu qu’il inscrit dans une géographie de la perception. «Les hommes ne vivent pas dans le monde tel qu’il est mais tel qu’ils le voient. En tant qu’acteur, ils agissent en fonction de leur représentation de l’espace ». C’est donc chaque acteur qui occupe le terrain en fonction de sa vision individuelle de l’espace, mais l’on remarque qu’en fonction de la classe sociale de cet acteur cette perception est similaire selon un groupe d’acteur d’une même classe sociale. En quoi l’espace vécu est-il révélateur des positions sociales ?
Nous observerons donc les critères individuels des individus dans leurs occupations de l’espace, et les comportements collectifs dans l’occupation de l’espace. Puis nous étudierons la relation entre l’espace et la société.

I. Notion individuelle, mais comportement collectif Les individus occupent l’espace selon des critères, qu’ils pourront satisfaire selon leur classe sociale. Aujourd’hui est développé le désir d’être propriétaire d’une maison individuelle et de préférence à la campagne. La société actuelle valorise la propriété privé, c’est pourquoi les individus pour entrer dans cette norme voit la propriété d’une maison individuelle comme une réussite sociale Cette vision est justifiée par la volonté de se retrouver « tranquille ». Ce désir est encore plus présent lorsque l’on vit dans des logements sociaux. Ce désir de tranquillité est donc réalisé par une classe sociale plus aisé qui va disposer de moyen de mobilité pour pouvoir accéder à la ville, lieu de travail et occuper la campagne pour ses fonction d’habitation. Ce