En attendant godot
Le passage fait partie du deuxieme acte de la piece ou les deux personnages Didi et Gogo continuent a attendre a Godot, leur sauveur qui pourrait changer leur existence miserable. Ils sont accompagnes de nouveau par Pozzo et Lucky- le couple de maitre et de serviteur- une relation totalement absurde : l’un travaille, l’autre jouit des fruits de ce travaille. Pozzo le bat, l’injurie, l’affame, l’oblige de porter une valise pleine de sable et une corde autour du cou et Lucky pleure quand Pozzo veut le vendre. Tout ce que Lucky veut est d’etre utile, en dehors de ses fonctions de serviteur Lucky n’existe pas. En fait quand il cesse de porter les bagages, ou de penser ou de danser il dort et revient a la vie seulement quand Pozzo le nécessite pour travailler. L’absurdite prend une nouvelle dimension dans quand apres une separation d’un jour- selon Vladimir au moins- Lucky est devenu muet et Pozzo aveugle. Si dans le premier acte Pozzo était le maitre inconteste, dans le deuxieme il est dependent de Lucky.
L’absurdite est partout dans ce passage : du temps qui paraisse deregle – soit il ne passe pas, soit il passe d’un coup en portant un Pozzo aveugle et un Lucky muet « un jour il est devenu muet , un jour je suis devenu aveugle ». De plus personne ne se rappelle pas la veille a part Vladimir qui ne semble pas accepter la realite. En fait il se demande quelle est la realite : « dans tout cela qui aura-t-il de vrai ? » Il parle tout seul, pendant que Gogo en essayant de se dechausser s’est