ecriture d'une tragedie classique seconde
2nde 7
Note
observation signature La scène se déroule à Buthrot, en Épire, dans l’antichambre l’intérieur du palais de Pyrrhus, roi d’Épire.
Scène 1
Pyrrhus, Phoenix
Pyrrhus
Quel dessein vous fait revenir dans mon palais
Alors que la haine grecque ne s’éteindra jamais.
Avez-vous achevé la mission confiée
Par mes soins et raisonné le fils d’Atrée ?
Phoenix
Les nouvelles, hélas, ne sont que pessimistes
On veut vous faire parvenir la haine égoïste
Dont les grecs sont animés et dont l’expression
A été déléguée au fils d’Agamemnon.
Oreste en ces instants scie les flots de l’Égée
Pour vous convaincre de céder le fils d’Hector
Dont tous les supplices de même que la mort
Honoreraient la mémoire des leurs tués.
Pyrrhus Et pourquoi doncque la crainte de cet enfant
Est-elle intense? Qu’importe sa raison,
Ce peuple jamais n’obtiendra mon adhésion
Même en subissant le courroux des grecs triomphant.
Phoenix
Il vous est, mon ami, cependant préférable
De considérer les requêtes du Délos
Car voila un ennemi d’autant plus féroce
Que sa puissance en fait un allier respectable.
En tant, mon très cher roi, que votre gouverneur
Et celui d’Achille votre prédécesseur
Je ne cesse de me questionner en vain
Sur les causes du délire qui vous tient.
N’êtes-vous donc plus ce glorieux souverain
Qui, de ses deux mains, supprima tous les troyens
Pour négliger les intérêts de la nation
Au compte d’u ne si perfide passion.
Pyrrhus
Sachez que s’il me faut témoigner du tranchant
De quelques lances pour préserver sa jeunesse
Et de sa noble mère devenir l’aimant
Alors soit ! Car à vous, fièrement je confesse.
Que les charmes de cette veuve sont mes maitres.
La captivité du fils d’Hector représente
Selon ma raison, un pouvoir bien plus probant
Que celui, mon bon ami, d’un don bienséant
Pour assurer l’inertie d’une déesse fuyante.
Phoenix
Les fers de celle dont vous êtes si prisonnier
Conduiront votre patrie au sang et aux larmes
Car vous refusez furieusement les