Ecriture d'invention - Iceberg du point de vue de Georges
Je m'endors l'esprit tranquille.
Une heure plus tard, ma mère entre dans la chambre. Elle s’assoit sur le lit, déboutonne son corsage et me donne le sein. J'imagine que Bernard est resté dehors.
Pendant à peu près vingt minutes, elle me couvre de baisers, me dit que je suis son trésor, son tout-petit et qu'elle préfère mourir que de me perdre. Elle me promet aussi que tous ses week-ends se passeront avec moi, déjà que nous ne nous voyons pas la semaine.
Soudain, j'entends des pas dans les escaliers. Notre hôte s'arrête devant la porte quelques secondes, avant de la pousser bruyamment. Ma mère se lève brusquement du grand lit et reboutonne son corsage. Elle devient alors toute rouge et dit à Bernard qu'il aurait pu frapper. Nous nous regardons dans les yeux et je comprends bien qu'il ne m'apprécie pas le moins du monde.
Bernard demande à ma mère si elle est partante pour une balade. Elle répond qu'elle ira, mais avec moi et ma voiture.
Nous arrivons peu après à un petit rond-point où l'on va souvent. Elle arrête ma voiture et se dirige vers la table d'orientation, avec bonne humeur. Je reste sur le bord du chemin, en admirant la mer tout en bas de la route en pente.
Mais Bernard, qui ne m'aime vraiment pas, débloque la pédale de frein, non sans un sourire en coin. La voiture commence à s'ébranler et prend petit à petit de la vitesse. Je suis destiné à atterrir dans l'eau.
Ma mère doit sûrement se retourner au même moment, car je l'entends qui court à toute vitesse à ma rescousse. Elle m'appelle : « La voiture ! Georges ! ». Je roule tout droit vers la falaise.
Je sens soudain ma mère s'accrocher à la poignée de la voiture et essayer de la freiner. Bernard hurle : « Mon dieu ! Irène ! ».
Ma mère réussit à freiner la voiture. Elle me prend