Le renard dans la culture et la littérature chinoises.
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Le renard a souvent suscité l’intérêt de l’homme et plus particulièrement celui de l’homme de plume. Décrit comme un animal malin et rusé en occident, on lui ajoutera une dimension surnaturel en Asie. Il sera d’abord un signe à interpréter dans la divination, puis à partir de la dynastie Qin on commencera à le doter de pouvoir surnaturel dont la métamorphose. Le renard devient un démon qui s’approprie l’énergie vitale des humains, les rend fou ou se joue d’eux. Il est présenté comme un démon à éliminer. Au fil des siècles, si ce personnage littéraire reste toujours dangereux et démoniaque, il s’humanise dans certains récits comme le montre la femme renarde du roman Fragrance de Lotus. Le renard peut désormais être perçut d’un point de vue positif. Il serait intéressant d’étudier comment Pu Songling (1640-1715) nous fait apprécier cette femme renarde. Pour se faire, il est nécessaire, après avoir comparer Fragrance de Lotus à l’image traditionnelle négative du renard, d’analyser les procédés utilisé par l’écrivain pour humaniser son personnage afin de constater l’effet sur le lecteur.
Dans la culture chinoise, le renard a souvent été perçut d’un point de vue négatif. Un extrait de Jean Lévi illustre très bien cette vision du renard: «Les renardes, de fait, sont triplement dangereuses : socialement d’abord (comme voleuses de maris et briseuses de ménages, elles troublent l’une des institutions les plus essentielles à la survie du groupe), dangereuses encore par leur nature animale (l’intrusion de la nature au sein de la société est toujours signe de dérèglement et source de conflits) ; dangereuses enfin et surtout parce qu’elles portent en elles le souffle des puissances chtoniennes (et l’alliance entre le monde des vivants et le monde des morts ne peut se faire sans péril). »
Or, bien que Fragrance use de la métamorphose pour séduire Sang, elle ne correspond pas a cette image de la renarde. L’homme qu’elle a choisit vit seul et presque reclus. Elle ne cherche